L’étude de 41 nids de chimpanzés en Tanzanie démontre que les lits humains contiennent beaucoup plus de bactéries que les lits des primates construits en pleine nature
Le grand ménage de printemps sera nécessaire pour nombre d’entre nous. Des scientifiques américains ont dévoilé que les bactéries des nids de chimpanzés, en pleine forêt de Tanzanie, sont moins nombreuses que celles retrouvées dans les lits des humains…
Dans un monde aussi hygiéniste que le nôtre, l’information dénichée par le journal anglais The Independant a au mieux de quoi surprendre ; au pire de faire flipper les chasseurs de saleté.
Megan Thoemmes, auteure de l’étude, explique qu’un tiers des bactéries présentes dans nos lits viennent de notre propre corps, même des bactéries fécales ou issues de notre peau. « Nous n’avons trouvé quasiment aucune de ces bactéries dans les nids de chimpanzés. Ce qui est assez surprenant ».
Nos cousins les primates sont bien meilleurs que nous en ménage…
Et si les parasites arthropodes, insectes, araignées, puces, poux… sont aussi plus nombreux dans les lits de nos maisons. Les chercheurs eux-mêmes pensaient en trouver bien plus dans les lits des chimpanzés construisant leurs nids dans les arbres en pleine nature foisonnante. Et finalement, c’est dans nos maisons que l’on en trouve par centaines. « Nos efforts pour créer un environnement propre ont l’effet inverse », explique la scientifique.
Alors comment font les chimpanzés ? Pas d’aspirateur, d’eau de javel, de gel antibactérien, pas de lavage à 90°C. Ils reconstruisent juste leur nid tous les jours. Et ce dernier est ouvert aux quatre vents. Le toilettage minutieux fait le reste.
Avec le retour des températures élevées, vous pouvez toujours tenter de dormir à la belle étoile.
Alexandre Marsat