Les piscines collectives hébergent des bactéries responsables de nombreuses infections. Diarrhées, fortes fièvres, et même décès… les victimes se comptent par milliers selon une étude scientifique

Attention hygiéniste s’abstenir. On savait déjà que beaucoup d’usagers des piscines collectives ont des mauvaises habitudes. Hop, un petit pipi ni vu ni connu le temps de quelques longueurs à la brasse. Un pédiluve soigneusement évité ou une entrée dans l’eau après avoir bien transpiré au soleil… Les piscines collectives sont un grand bain de nos effluves les plus trash.

Allez, ne faites pas les surpris ! L’an dernier, Sciences et Avenir a repéré une étude publiée dans Environmental Science and Technology Letters, sur le taux d’urine présent dans les piscines. Les chercheurs « ont constaté que dans un bassin faisant le tiers d’une piscine olympique il y avait environ 75 litres d’urine et jusqu’à 30 litres pour des bassins plus petits ! » explique le magazine. C’est pour cela qu’il y a le chlore. On verse un « peu » de produit de manière régulière et tout disparaît…

Eh bien pas toujours. Ce qui reste est forcément le plus résistant comme le dévoile une étude américaine sur le sujet publié au mois de mai 2018. Les conséquences sont loin d’être minimes indique l’étude qui révèle qu’aux Etats-Unis, 27.000 personnes ont été victimes de la présence de germes dans les eaux des piscines (dont huit décès) entre 2000 et 2014.

 

Légionnelles et troubles intestinaux

Neuf infections sur dix sont liées à la bactérie cryptosporidium qui occasionne des troubles intestinaux. Ensuite, vient la bactérie Pseudomonas (connu pour les maladies nosocomiales) qui est responsable d’un large spectre d’infections. Puis les légionnelles, bactéries appréciant l’humidité et à l’origine de graves infections. Ces bactéries résistent aux désinfectants utilisés par les particuliers et les collectivités.

Alors, les scientifiques conseillent de ne pas boire pas la tasse dans une piscine collective de porter des lunettes et de ne pas porter les mains aux visages avant de s’être savonné. Les moins téméraires peuvent aussi rentrer dans l’eau en combinaison de plongeur…

Alexandre Marsat

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